mardi 11 septembre 2012

Comment conclure ?





En fait, on n’a pas envie de conclure puisque c’est impossible de résumer ce qu’on a vécu durant 16 mois et que dire ? 

On se lance quand même : 

Traverser la Russie en train, rencontrer l’authenticité du peuple mongole, découvrir les grandes villes chinoises, se plonger dans la foule indienne, toucher le ciel de l’Himalaya, recevoir tous ces sourires thaïlandais, s’émerveiller devant Angkor, échanger avec le peuple birman, observer la diversité de chaque île indonésienne et les paysages variés de Nouvelle-Zélande.

Certes, c’est la fin d’un voyage mais non une conclusion car l’expérience vécue va continuer à vivre en nous. Notre esprit est rempli de tous ces moments vécus tels que souvenirs, rencontres, partages, difficultés, images, paysages, émotions, chaleurs humaines, énervements, imprévus, surprises, confrontations, sourires, découvertes, remises en questions, comparaisons, discussions, pleurs, efforts et adaptation.

Notre blog a été notre journal de bord et va s’achever. Merci pour tous vos commentaires qui nous ont motivés à continuer d’écrire et qui nous ont émus ou fait beaucoup rire.

On vous invite toutes et tous à notre conférence qui aura lieu le jeudi 27 septembre à 20h00 à la salle communale de Vicques pour une soirée de partages en notre compagnie. 

"Il n'y a pas d'hommes plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, changeant vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie" A De Lamartine

Le Guims et la Sand

lundi 9 juillet 2012

ìle du Nord - Nouvelle-Zélande













Après trois heures de ferry, on est content de remettre les pieds sur la terre ferme. On ne sait pas trop à quoi s’attendre puisqu’on nous a dit que cette île est beaucoup plus peuplée et moins sauvage. Comme à chaque fois, les avis sont toujours différents donc on est très motivé à découvrir le Nord avec notre propre regard.

Les moments forts sont :

- Visite guidée de Wellington. On a rencontré, sur l’île du Sud, Huges et Betty (retraités) par hasard sur des lieux touristiques. La première fois, on les a croisés sur une plage et on leur a montré l’endroit où voir un lion de mer (c’est d’ailleurs celui-ci qui nous a fait très peur). La deuxième fois, on s’est juste croisé au parking. A la troisième fois, Betty nous a demandé d’où on venait, ce qu’on faisait et quel était notre plan pour la suite. C’est à ce moment-là, que Betty nous a invités à passer chez eux lorsqu’on arrivera à Wellington. Après un simple coup de téléphone, on se retrouve chez eux à souper dans leur petite maison. On passe une soirée bien sympathique qui se finit devant la télévision à regarder un match de rugby et une invitation à passer la nuit. Le lendemain matin, il nous propose de nous faire découvrir la ville en leur compagnie. En une matinée, on fait tout ce que les guides proposent mais en prime avec les explications d’un vrai kiwi. 

-Trois spots de surf testés par le Guims. Le premier est celui de New Plymouth. Les vagues sont très grandes et la Sand n’est pas chaude à ce que le Guims aille dans l’eau. Elle a peur qu’il se fasse mal. Le Guims est hésitant et pour finir, il décide d’y aller. Après une heure a essayé de passer la barre de vagues, il réussit. Résultat : trois take-off de réussis, une vague de prise et une dernière chute où la puissance des vagues le ramène rapidement vers la plage. Il ressort de l’eau tout motivé et la Sand est soulagée qu’il ne lui soit rien arrivé. Deuxième spot est celui de Raglan où le fond est un récif. Il passe facilement la barre et remonte sans trop de difficulté les vagues. Il y a beaucoup de surfeurs et rapidement, on lui fait comprendre qu’il n’est pas à sa place. On lui dit qu’il y a peu de profondeur. Il ne prend aucune vague et ressort un peu dépité. Le lendemain, il essaye une autre plage de sable mais là, les vagues ont décidées de s’enchaîner et ce n’est pas une matinée à surfer. La troisième fois, à Ahipara, des vagues parfaites et une mise à l’eau exceptionnelle avec l’aide d’un autre surfeur en partant d’un récif. Un quart d’heure plus tard, plus de vagues, une planche en mauvais état et une combinaison d’été dans une eau à 15°, le Guims en ressort frigorifié. Au final, le Guims apprend davantage sur les conditions pour pouvoir surfer et il est content de s’être lancé.        

-Tongariro Trek. Comme partout en Nouvelle-Zélande, avant d’attaquer un trek, on se renseigne sur la météo et sur la difficulté de ce dernier. Lorsqu’on arrive pour prendre ces informations, le temps n’est pas clément. La personne du DOC nous informe qu’il neige en ce moment dans les hauteurs et que les prochains jours seront pareils. On patiente une journée et une deuxième dans un sympathique camping. Le troisième jour, on décide d’y aller malgré une météo changeante. On arrive à la première cabane où la brume, la pluie ainsi que le froid se fond de plus en plus ressentir. On décide de continuer mais arrivé sur le grand plateau, il pleut fort avec un vent puissant et le chemin commence à geler. On ne veut pas prendre de risque et en montagne, les conditions météos priment sur toute autre chose. On fait le choix de rebrousser chemin, en sachant que ce sera notre dernier trekking de ce voyage. Un peu nostalgique, on redescend.

-Une nuit dans un motel. On se trouve au Mc Do de Taupo village où l’on profite de se réchauffer car dehors il fait froid. Nigel vient s’asseoir près de nous et le Guims lui lance : « Enjoy you meal ». Cette petite phrase lance une longue discussion qui en vient sur une question : où dormez-vous ce soir ?  On lui explique que depuis notre arrivée, on passe nos nuits sous tente. Il nous dit qu’en ce moment il fait bien trop froid pour dormir dehors. C’est là, qu’il nous propose de dormir dans un motel avec air conditionné, TV, piscine, jacuzzi et sauna. Il a une chambre dans un motel qu’il loue à l’année pour son travail et étant chauffeur de poids lourd, il doit prendre la route d’ici une heure. Sur cette aubaine, on le suit en toute confiance. Il nous fait visiter les lieux et nous raconte une partie de sa vie. On passe un agréable moment en sa compagnie ainsi qu’une bonne nuit au chaud avec deux films d’affiler. C’était la première fois qu’il laissait sa chambre à des inconnus. Il nous a juste dit qu’il nous avait trouvé sympathique et c’est pour cette raison qu’il nous a proposé d’y dormir. Un geste qui nous a surpris et qu’on a beaucoup apprécié.    

- Une rencontre inattendue. Après un agréable bain chaud en milieu naturel, on fait la connaissance de James et Eliette qui sont sur le point de partir. Il vient des USA et elle vient de France. Ils ont un visa working holiday, lui travaille comme aide-cuisinier et elle, comme serveuse. Ils sont présents dans ce pays depuis dix mois et vivent en colocation dans une grande maison. Durant cette courte discussion, ils nous invitent à boire un verre chez eux et que si on le désire, on est les bienvenus pour y dormir. Après notre nuit dans le motel et une agréable journée vers les chutes, on décide de leur rendre visite. C’est là qu’on rencontre Hélène, une de leur amie qui est de passage. On passe la soirée à discuter de nos expériences, eux en tant que travailleurs et nous en tant que voyageurs.   

-Les Kiwis. Les gens, les fruits ou l’oiseau ? … sont gentils, honnêtes, serviables et aidants. Arrêté au bord d’une route ou simplement tenant une carte dans la rue, ils prendront toujours le temps de s’arrêter pour savoir si tout se passe bien. Par deux fois, la batterie de notre voiture est déchargée car le Guims oublie d’éteindre les phares. A ces deux reprises, un kiwi de passage nous a donné un coup de main. Ils ont un accent particuliers et difficile à comprendre, malgré cela, ils n’hésitent pas à reformuler pour qu’on comprenne. « hi, buddy », « cheers », « no worries » sont des mots utilisés couramment. Ummh, qu’ils sont bons…. On en a mangé durant tout notre séjour et franchement, ils  sont délicieux. On ne le verra pas vivant mais il est partout soit en peluche, soit empaillé, sur les porte-clés et même sur les panneaux de circulation. 

-Les Harrap. On retrouve un ancien collègue de travail du Guims qui passe sa retraite dans son pays d’origine. On se donne rendez-vous à Kataia où l’on doit passer 2-3 jours ensemble. Ce qui est drôle, c’est que la Sand ne le connaît pas et que le Guims est incapable de lui dire qui il est vraiment. En effet, le Guims n’a jamais travaillé avec lui et les seuls moments passés ensemble au travail furent devant la machine à café où Robert (ceinture noire de karaté), lui montrait des mouvements de ce sport. Très rapidement, le contact passe bien entre nous. Son épouse, Béatrice, est française et fait une formation pour devenir infirmière. On visite ensemble une partie de la région du Nord en leur compagnie durant une journée où on déguste un délicieux « Fish and Chips », soi-disant le meilleur de Nouvelle-Zélande. Malheureusement dû à un problème de voiture, ils doivent rentrer après cette journée. On les retrouvera quelques jours après, chez eux, à Whangarei. C’est à partir de là, qu’ils vont nous chouchouter pendant une semaine. Cuisine française pure beurre, inauguration de leur nouvelle table en bois sur la terrasse, visites des alentours, apéro avec du pain à l’ail, petit déjeuner au lit, rencontre avec Aya et l’on en passe. Bref, il a été difficile pour nous de quitter ce lieu si chaleureux et on a même hésité à décaler notre billet d’avion.       

Pour conclure, on quitte ce pays un peu nostalgique étant donné que la fin de cette aventure approche. En deux mois et demi, on a pu s’imprégner de cette culture si contrastée et de se rendre compte de la vie des gens. C’est le pays qui ressemble le plus à chez nous et c’est dans celui-ci qu’on s’est senti le moins à l’aise. Beaucoup de règles de conduites à suivre nous ont fait souvent réfléchir et nous ont freinés dans notre élan. Après une année passée en Asie, on avait une autre manière de fonctionner où le sentiment de liberté était quotidien, ce qu’on n’a pas retrouvé dans ce pays. 

vendredi 8 juin 2012

ìle du Sud - Nouvelle-Zélande

















On arrive en plein après-midi à Christchurch et on est surpris par le froid glacial lors de notre sortie de l’aéroport. C’est un grand changement avec les 30 degrés de Bali. On va passer une semaine dans cette ville qui a souffert du dernier tremblement de terre. Tout le centre-ville est fermé pour rénovation ou démolition. Ensuite, on ne sait que faire louer ou acheter un van ou louer ou acheter une voiture. Après mille discussions, notre choix se porte sur la location d’une petite voiture comme cela on va pouvoir utiliser notre matériel de camping et faire des économies au niveau de l’essence.   

Les moments forts sont : 

-Retour à la civilisation, quels chocs ! Après une année passée en Asie, on s’était habitué à d’autres normes et d’autres habitudes de vie. La première surprise fut le prix du bus de l’aéroport au centre-ville. Le Guims a failli demander au chauffeur s’il plaisantait, tellement le prix était onéreux. Deuxième surprise, le prix des guesthouses. Les moins chères sont de 25 dollars NZ par personne en dortoir. Pour une chambre double, il faut compter 60-80 dollars NZ. Un repas au restaurant du coin pour deux personnes coûte 30 dollars NZ. Troisième surprise, le supermarché. Fast-foods à gogo, boutiques de mode et énorme magasin d’alimentation. Lorsqu’on fait nos courses, en voyant ses fruits-légumes tous pareils, même couleur, même taille, aucune tâche, cela ne nous donne pas envie. On se demande s’ils sont réels tellement ils sont parfaits. Devant le frigo de yogourts, il y a tellement de choix que le Guims se décourage pour en choisir un. On s’engueule même devant le frigo des fromages… Trop de choix dans ce monde de con’sommation. Quatrième surprise, la plupart des gens sont gros et gras que ça soient les hommes-femmes-enfants. Pourtant, on voit beaucoup de gens courir dans les parcs ce qui est paradoxal. Cinquième surprise, les rues sont désertes et comme tout se fait en voiture, c’est comme si les gens vivaient chacun pour soi dans une bulle. Sixième surprise, on prend un café et un jus dans un bar. Au moment de payer, le porte-monnaie est vide. On a retiré, il y a trois jours une bonne somme d’argent et on n’aurait déjà plus rien ? Première fois que cela nous arrive. Le Guims demande où il y a un bancomat et la serveuse lui répond simplement, qu’il peut payer avec sa carte bancaire. On avait oublié qu’on pouvait payer un simple café avec la carte. Septième surprise, dans ce pays tout se paie alors on passe nos journées au centre commercial pour avoir un accès wifi gratuit et obtenir des informations sur le voyage. On a de la peine à imaginer qu’une année auparavant, on vivait dans un monde semblable.   

-Retour à la civilisation quels bonheurs ! On retrouve la propreté des lieux à tous les niveaux. Dans les rues et les parcs, il n’y a pas de déchets. Dans les toilettes, mêmes publiques, on pourrait manger à l’intérieure, ce qu’on fait pour se protéger du vent (pancake au menu). Franchement agréable d’avoir du papier de toilettes comme cela on peut remanger avec la main gauche. Les guesthouses sont de qualité avec cuisine, salle à manger, salon, parfois un poêle avec du feu, et des règles qui permettent une bonne vie en communauté. Il y a des centres d’informations partout et que vous soyez en ville ou en campagne, toujours un panneau pour vous indiquer votre chemin que ça soit en voiture ou à pied. Il y a énormément de parcs naturels qui permettent de protéger la faune et la flore, avec des sentiers tracés pour ne pas endommager ou déranger ces habitants. Les campings sont toujours bien équipés que ce soit pour se cuisiner, se doucher et faire la lessive. Pour certains, on a même accès au jacuzzi. A nouveau, la propreté est de mise. 

- Un orage surprenant. Après de nombreuses recherches pour trouver une place où camper, on fait halte devant le cimetière. La Sand propose de s’installer juste à côté de ce dernier et le Guims lui suggère ironiquement qu’on pourrait planter la tente au milieu des tombes ! On continue notre route et à quelques kilomètres de ce dernier, on installe notre campement. Deux heures et demies plus tard, le Guims maintient la tente dû aux rafales de vent et compte les secondes pour se rendre compte de la proximité de l’orage. La Sand se réveille alors et elle voit dans le regard du Guims une certaine peur. Là, elle essaye de maîtriser son stress et suit ses consignes (ranger les sacs de couchage et se réfugier dans la voiture). Dehors ça tape très fort et cela arrive juste au-dessus de nous. Le dernier éclair a tapé non loin de nous et on se sentira plus en sécurité dans la voiture. Alors qu’on est prêt à sortir, la pluie s’arrête de tomber, plus de vent, l’orage est passé. Ouf, on se sent soulagés et on continue notre nuit dans un sommeil léger.   

-Une impressionnante marée. On nous avait dit de nous méfier des marées et on en a fait l’expérience. Alors qu’on se promène depuis vingt minutes sur le sable durant la marée basse, la Sand crie au Guims : « regarde comme l’eau monte ». Impressionnant, l’eau reprend ses droits à une vitesse qu’on ne pouvait pas imaginer. On rebrousse chemin d’un pas rapide mais par endroit il est déjà trop tard. Finalement, on doit se réfugier sur la berge, passer une barrière et marcher dans de hautes herbes pour retrouver le point de départ.

-“Happy feet” is back. On découvre un magnifique site pour observer les pingouins à œil jaune. L’abri nous protège du vent et nous permet d’être très proches d’eux sans qu’on les dérange et en leur laissant leurs espaces de vie. On a la chance de voir une quinzaine de pingouins rentrés de l’océan, jouant dans l’eau ou sur le sable. Le plus surprenant c’est leurs façons de communiquer, leurs gestuels, leurs attitudes qui ressemblent fortement à l’être humain. Sans s’en rendre compte, on passe plus d’une heure à les observer. On rigole même de les voir glisser sur des pierres mouillées. 

-“Happy feet II” on les a ratés. On se rend au phare d’Otago Peninsula afin d’observer les petits pingouins bleus ainsi que les albatros royaux. Après un court temps d’attente et plusieurs mouettes au-dessus de nous, on a la chance de voir un albatros. Là, on remarque la différence flagrante entre ces deux oiseaux. L’albatros ressemble à un planeur avec des ailes énormes et un long bec alors que la mouette est plus petite. Heureux, on s’en va à la recherche du petit pingouin bleu qui mesure 20 cm de haut et qui retrouve son nid à la nuit tombée. Il y a beaucoup de monde dont des enfants qui font du bruit et comme ils sont très peureux, on suppose qu’on a peu de chance d’en voir. On en aperçoit quand même un, qu’on surnomme l’éclaireur qui très vite s’enfuit. Le Guims dit à la Sand : « ils vont tous monter dans la rocaille, à environ 50 mètres de nous, en file indienne et nous faire un doigt d’honneur ». On attend jusqu’à la nuit pour finalement décider de s’en aller. Plus tard dans l’endroit où l’on passe la nuit, on rencontre trois français qui nous racontent qu’ils ont aperçu les pingouins montant dans la roche exactement où le Guims les avait décrits. Bon moment de rigolade.      

-Une grosse frayeur avec « the hooker ». On se promène sur un sentier dans les dunes de Surat Bay à la recherche de lions de mer. On tombe sur un énorme lion de mer male qui dort à deux mètres du sentier. A notre premier passage, il ne bouge pas et lors de notre retour, il dort toujours. Les consignes sont claires, il ne faut pas les déranger et garder ses distances à un minimum de dix mètres car ils ne craignent pas les hommes. Comme on a envie de voir sa taille et sa tête, le Guims, sous l’impulsion de la Sand, fait du bruit en s’approchant gentiment dans les herbes. La Sand est alors  prête à le prendre en photo. Soudain, il se lève d’un bond, se tient de manière imposante, nous regarde et nous fait face. Là, la peur nous envahit et on cherche un endroit pour fuir au cas où il nous charge. Il reste comme cela durant vingt secondes et décide de retourner se coucher. C’est là qu’on s’aperçoit que M. c’est juste lever pour faire son gros besoin avant de reprendre sa sieste. Au final, même si on a de belles photos, ce n’était pas subtil de notre part. 

-Déjeuner au chaud avec la famille Dubois. On rencontre Cyril et Carine avec leurs deux enfants, Noémie 12 ans et Cyprien 10 ans. Ils sont lyonnais et voyage pour une durée de six mois principalement en Asie. Quand on les rencontre, ils ont déjà visité Hong Kong, l’Inde et le Népal. Durant la soirée, on partage nos expériences de voyageurs, quelques saucisses, du bon vin rouge, des chips et un film. Le lendemain matin après une fraîche nuit, ils nous invitent à déjeuner dans leur magnifique camping-car. Pour nous, c’est un grand luxe comparé à notre petite voiture. Chocolat chaud, nutella, toasts grillés, choco pop’s, thé chaud, chaleur, jus de fruit… mais surtout on est en bonne compagnie. On est admiratif pour ce couple qui a osé partir, quitter leur quotidien pour découvrir d’autres manières de vivre accompagné de leurs enfants. Ils leur donnent même les cours pour qu’ils puissent reprendre l’école avec leurs copains. Bravo pour votre courage ! On vous souhaite une belle fin de voyage et on espère que les changements physiques de Cyril resteront.   

-Réparer votre réchaud à gaz sans rien payer. Votre réchaud ne fonctionne plus et vous n’avez pas de quoi le démonter ? La solution : entrez avec votre réchaud dans un grand centre « Ware House », tel Jumbo. Trouvez les outils pour le démonter et démontez tout ce que vous pouvez. Sortez du magasin, allez dans votre voiture et cherchez le problème. Dans le cas «  made in China » de qualité moyenne, vérifiez s’il n’y a pas un surplus de graisse qui bouche la fine ouverture où passe le gaz. Dans notre cas, c’est ce qui se passe. Entrez à nouveau dans le magasin, trouvez un pinceau et arracher un poil. Retournez à votre voiture, débouchez le trou et remontez le réchaud. Constatez, il fonctionne à nouveau. Si besoin, retournez dans le magasin pour resserrer comme il faut les boulons et les vis. Pour éviter un aller-retour dans le magasin, vous pouvez utiliser un cheveu, un poil de barbe s’il est assez long ou n’importe quel autre poil.  

-Un perroquet alpin hors du commun. Sur une place d’un camping du DOC, le Guims monte la tente et lorsqu’il finit, il se rend compte qu’un kea l’observe. A peine, il retourne vers la voiture, il voit le kea s’approcher de la tente. De peur que ce dernier ne l’abîme, il allume les phares de la voiture et le kea se cache derrière la tente. On sait que cet animal peut faire des dégâts aux affaires alors on est aux aguets. Régulièrement, on regarde la tente pour savoir où il se trouve. A un moment donné, le Guims sort dans le but d’y faire peur et ce dernier commence à courir. Ils font le tour de la cabane et ce dernier se cache derrière un arbre. Ensuite, il vient se cacher sous la voiture, bref il joue avec le Guims. La Sand est pliée en quatre dans la voiture à les voir se chamailler. Au final, le kea fait deux trous dans notre moustiquaire. Durant la nuit, il revient à la charge et un bruit bizarre nous réveille. On réalise vite qui cela peut être. La Sand pense qu’il est en train de manger les cordes de la tente. Quand le Guims sort pour voir ce qui se passe, il constate qu’il est en train de mordre dans la schlape de la Sand. Là, le Guims crie et lui fait peur, du moins il essaye et le kea s’envole. On aura pris soin de notre tente durant tout le voyage, surtout le Guims et c’est un kea qui l’endommagera. 

-Un geste très apprécié. Sous la tente, le réveil sonne et on remarque qu’il a gelé. La Sand sort de son sac de couchage et il fait super froid. Elle suggère alors au Guims qu’on se dépêche de la ranger afin d’aller boire un thé chaud au village plus loin. Alors qu’on plie la tente avec les doigts gelés, une dame sort de son camping-car et vient nous proposer une boisson chaude. A croire que la providence nous a entendus. On savoure un délicieux thé au lait sucré en compagnie de cette dernière et son mari venus d’Australie.  

-“Into the wild néo-zélandais”. On a l’occasion de faire la connaissance de Chris, grâce à Lynette qu’on a rencontré à Christchurch, au New World. Après dix minutes de discussion, elle nous a convaincus de faire un saut chez Chris qui fait du woofing. On passe alors deux jours chez lui où malheureusement la pluie est au programme et cela ne nous permet pas de profiter de la région en se baladant. Au final, ce n’est pas le plus important. On passe de bons moments à discuter des différentes réalités de la Nouvelle-Zélande avec Chris. Son mode de vie est hors norme. Il est perdu au milieu d’une forêt et il a construit lui-même sa maison tout en habitant avec sa famille dans une caravane. Avec l’aide de son épouse, ils ont instruit leurs enfants en suivant des cours par correspondance. Dans la maison, tout a été pensé pour être le plus autonome possible (panneau solaire, eau du ruisseau, chauffage au bois). Il nous apprend à faire son délicieux pain aux châtaignes au feu de bois. En échange, le Guims l’aide à faire du bois qui est devenu sa nouvelle passion ce qui lui donne un petit côté viril surtout avec sa longue barbe.

On a passé deux mois sur l’île du Sud à découvrir des endroits très sauvages où l’homme n’a pas ou plus sa place. On a observé une faune exceptionnelle et une flore diversifiée. On est passé de l’océan aux plaines désertiques, des étendues de tussoks aux forêts subtropicales où dominent les totaras et des monts enneigés, où rampent des glaciers aux allées de flax. Tout cela peut être vu en une seule journée en voiture et on a préféré prendre le temps de découvrir ces différents trésors.   

lundi 16 avril 2012

ìle de Lombok










Après 26 heures de voyage (deux ferrys, un bus, un bemo et un petit bateau), on arrive enfin sur l’île de Gili Meno qui est réputée pour la plongée et le snorkeling. On fait le voyage en compagnie de nos deux compères, Olivier et Vladimir qui ont décidé de faire trois jours de snorkeling. On fera une semaine sur cette île et ensuite, on passera une semaine à Kuta Lombok.
 
Les moments forts sont :

-La beauté et la grâce des tortues de mer. Olivier qui en a déjà vues, nous donne des conseils pour les trouver. En général, elles se trouvent sur le reef et quand elles ont besoin d’oxygène, elles remontent à la surface. C’est à ce moment-là qu’il est possible d’en apercevoir. Lors de notre premier snorkeling, la luminosité est parfaite, l’eau est claire et il y a peu de courant. Après 30 minutes dans l’eau, on aperçoit notre première tortue et on est heureux. On l’approche gentiment et elle décide de ne pas se sauver dans les profondeurs. Elle garde ces distances par rapport à nous mais se laisse bien approcher. On l’observe, on voit sa belle carapace, ses voltiges dans l’eau et parfois on se trouve juste au-dessus d’elle. A un moment donné, elle passe entre nous deux et on est émerveillé par ce spectacle. On a également beaucoup de plaisir à regarder la barrière de corail. Malheureusement, une bonne partie a été détruite par la pêche à la dynamite. On peut quand même voire des poissons multicolores, petits, moyens et gros. On observe leur manière de se nourrir ou de se cacher dans les coraux, bref on s’éclate dans les fonds marins. Une fois, on a suivi un gros poisson et tout-à-coup, ce dernier s’est retourné et il nous a regardés. Sa tête était très moche et il avait de bonnes dents. On a eu peur qu’il nous charge mais au final, il s’est détourné et a continué sa route. Un matin, le chanceux Guims a vu un serpent de corail bleu fluo et noir de deux mètres, ce qui est très rare. Durant ce séjour, on plongera deux fois par jour et à chaque fois on verra bien des beautés différentes.   

-Notre endroit préféré. Notre lieu de rendez-vous chaque matin est le « Diana Café », point de départ pour aller observer les tortues. Ce chouette petit bar-restaurant est tenu par des reggae mans sympathiques et qui cuisinent bien. On va découvrir la nourriture sasak, manger des fried bananas à gogo et boire des bananas shake. La nourriture est bonne et peu chère. Le Guims mange le meilleur steak de thon qu’il n’ait jamais mangé.  

-Le jour de nos 1 ans de voyage. Durant la matinée, on a la surprise et la grande chance de voir six tortues de mer dont trois qui nageaient côte à côte. On ne se lasse pas de ce spectacle qui est différent chaque jour. On est enchanté d’être-là. Durant cette année de rencontres, de partages, de découvertes, de difficultés, de doutes, de remises en question, on constate la chance que l’on a de pouvoir réaliser ce voyage. Les nombreuses expériences vécues sont toutes, qu’elles soient positives ou négatives, des merveilleux cadeaux de la vie. Et malgré la distance et le manque avec notre famille et nos amis, on ne s’est jamais senti éloigné d’eux.   

-Les vagues du Guims. On arrive à Kuta Lombok où paraît-il il y a des magnifiques spots de surf. Après avoir loué un scooter, une planche et demandé où se trouvent les endroits, on décide de se rendre à la plage de Mawui. Arrivé sur place, de magnifiques vagues déroulent et le Guims se jette à l’eau. Il tente de prendre une vague mais finit dessous. Quand il ressort la tête de l’eau, il a pied mais… le fond est fait de rochers. Là, il prend peur mais décide quand même de continuer. Voilà pourquoi les vagues sont si belles, car c’est un spot de reef et non de sable. Seul inconvénient, si la chute se fait tête la première, les conséquences peuvent être plus que fâcheuses. Après deux heures dans l’eau, la crainte de chuter a été plus forte et le Guims n’a pas réussi à prendre de vagues. Après s’être renseigné, Mawui est un spot pour de bons surfeurs et qui peut être dangereux. Le lendemain, on se dirige vers d’autres spots que l’on peut atteindre en bateau depuis le village de Gerepuk. L’avantage de ces spots, c’est qu’on les choisit par rapport à notre niveau. Ce sont des spots de reef mais le fond est assez profond donc aucun danger en cas de chute. Durant quatre jours, le Guims prendra un plaisir fou à surfer ces vagues juste parfaites. Première fois dans sa vie, qu’il suit une vague durant dix secondes, descendant au fond et remontant, ou appuyant la main dans la vague pour garder l’équilibre. Beaucoup de progrès en peu de jours et énormément de plaisir. 

Après deux mois et demi en Indonésie, on est content d’avoir visité une petite partie de ce pays et l’on remercie déjà Xavier qui sans lui, on ne serait jamais passé ici. C’est un grand pays avec des cultures – religions différentes et il suffit de passer d’une île à une autre pour avoir l’impression de changer de pays. C’est l’endroit où l’on a découvert les beautés des fonds marins, les eaux turquoises, d’énormes plages de sables blancs et pour le Guims ces premiers volcans.